Le voila.
Il descendait les marches de l'entrée du département des communications avec un sourire satisfait accroché aux lèvres.
Allen l'avait suivi toute la journée, attendant le bon moment et le bon endroit.
Mais ils étaient encore trop proche d'un bâtiment administratif pour que le légiste puisse agir sans risque.
L'homme qu'il suivait était un policier. Un inspecteur pour être précis.
Et bien qu'il fasse partie des forces de l'ordre, il était loin d'être incorruptible et exempt de toutes fautes...
La veille, il avait suivi Allen au marché des miracles lors de la livraison d'une partie de son dernier patient, et avait découvert le trafic d'organe qu'il menait.
Au lieu de l'arrêter immédiatement comme l'aurait fait un vrai policier, il préféra lui proposer sa "protection"... C'est-à-dire le tiers des recettes du trafic contre son silence.
Il avait laissé au medecin une journée pour y réfléchir.
Allen, en homme obéissant, y avait réfléchit, et décida que le flic pourrait bien prendre part à son trafic, mais pas dans le sens qu'il imaginait...
Il était vital que le medecin se débarasse le jour même de ce gêneur pas très malin et un peu trop gourmand.
C'est pourquoi il avait prit sa journée à la morgue et suivait son futur colis depuis le début de matinée...
Ils s'étaient maintenant suffisamment éloigné du bâtiment administratif. Le policier tourna dans une ruelle plus étroite et peu fréquentée. Il s'approcha de la porte de son appartement, retira ses gants, et posa sa mains droite sur le détecteur digital. Après un leger bip et le bruit metallique de la serrure, la porte s'ouvrit.
Allen se faufilla silencieusement dans son dos, s'assura que personne ne les regardait et le poussa violement par la porte ouverte.
D'un geste de la main, il activa son pouvoir.
La gravité exercée sur l'homme se démultiplia. Son poids augmenta tant que ses muscles ne pouvaient plus le supporter. Ses jambes se dérobèrent et il s'écroula au sol.
Il ne pouvait plus bouger aucun membre et arrivait à peine à respirer. Ses poumons devaient lutter pour soulever ne serait-ce qu'un peu sa cage thoracique devenue très lourdre.
"Tu voulais prendre part au trafic d'organe, à ce que j'ai compris hier. Et bien, bravo, tu vas bien y participer ! Mais je ne pense pas que ce soit de la manière que tu avait imaginé..."
Les yeux du pauvre policier brillait d'une lueur d'effroi. Des gouttes de sueurs perlèrent sur son front quand il essaya de parler. Sa voix tremblait autant à cause de la peur que de l'effort fournit pour arriver à ouvrir les lèvres et bouger la langue.
"Je... Attend... J'ai des informations... Très interessantes à propos d'une certaine Alix... Tilbury..."
Allen connaissait ce nom. Comment aurait-il bien put l'oublier, c'était celui de la femme de Mac Rapido. Celle avec qui il aurait tant voulut jouer.
Elle lui avait échappée mais il n'avait pas cessé de penser à elle. A ce qu'elle aurait dut subir, au plaisir qu'il aurait dû prendre en usant de son bistouri...
Il c'était renseigné et il était apparut qu'elle était le porte parole officiel du Maire. La responsable de la propagande. Le pire des pantins municipaux... En apprenant cela, il se dit que ça n'aurait put qu'augmenter son plaisir à s'occuper d'elle...
Il diminua la presion juste assez pour qu'il puisse parler moins difficilement.
"Parle. Dit-moi ce que tu sais et on verra si ça vaut le coup que je ne fasse pas de toi ma prochaine livraison..."
"Promettez-moi que..."
"Tu n'est pas position pour exiger quoi que ce soit alors parle vite avant que je ne change d'avis."
L'homme déglutit difficilement et parla d'une voix faible.
"Tilbury... Elle n'est pas ce qu'elle prétend être..."
"Dépêche toi, la lame de mon scalpel commence à me démanger..."
"... Elle fait parti de la résistance au Maire ! C'est même elle que la dirige..."
Le medecin fut totalement abasourdit par cette révélation. Il avait failli tuer la pire des ennemis du régime.
Pour la première fois, ses instints et ses interets était totalement opposés. D'un côté il rêvait de jouer avec cette fille. Mais de l'autre, il fallait qu'il l'aide à renverser ce qui servait de gouvernement à cette ville.
Il ne pouvait pas tuer la seule personne qui serait peut être un jour réélement capable de le débarasser du Maire. De plus, s'il s'en faisait une alliée aujourd'hui, il pourrait occuper une place importante dans le prochain gouvernement...
Sa décision était prise, il devait aider Alix. Et la première chose à faire pour cela était de se debarasser de ce flic verreux.
Mais alors qu'Allen allait se mettre au travail, il entendit une réspiration dans son dos.
Il se retourna précipitament, son scalpel dans la main, pret à se débarasser du curieux...
...Mais stoppa son geste quand il reconnu qui lui faisait face.