À la recherche de l'injustice

C'est les mains tremblantes que le jeune homme pénétra dans le restaurant quand même plutôt joli. Mayhem n'avait pas mangé dans un restaurant depuis qu'il était arrivé à Dégénérescence, il y avait de cela si longtemps, alors qu'il n’avait pas toutes les qualifications requises pour pouvoir faire son métier de journaliste mais aujourd'hui, il pouvait. Il avait triomphé de son cours de journalisme. Première place, sur trois ce n'était pas génial mais quand même. Les journalistes n'étaient pas pris au sérieux dans cette ville.

Un homme l'invita alors à s'asseoir à une table qui était faites pour deux personnes. Intelligemment, ils n'en n’avaient pas faites pour une seule après tout. Il s'assit lentement. Sentant le poids de la difficulté de ses jours lui pesé violemment sur les épaules. Il avait beau vouloir être utile, il était difficile de l'être par ici. Il ne connaissait pas grand monde qui pourrait lui dévoiler les côté sombre de cette société et encore moins qui serait intéressé à publier se qu’il dévoilerait.

Comment avait-il put désirer devenir journaliste. Il fallait vraiment qu'il soit idiot. Bien sur qu'il aurait voulut amener la justice et tout mais, comment faire dans un monde sur lequel tu ne connais strictement rien. C'était tout simplement impossible, bien entendu. Il lisait donc tout ce qu'il trouvait à propos de la ville et tentait de trouver quelque chose d'intéressant sur quoi écrire que ce soit un fichier important perdu ou quelconque autre étrangeté mais non, rien ne lui avait encore mis la puce à l'oreille. Un instant, Mayhem cessa de penser à cela et se dit qu'un simple inconnu, lui envoyant un petit bonjour, serait tellement apprécier dans ce monde qui lui semblait si noir tout d’un coup.

Alix avait décidé de prendre une vrai pause repas pour une fois et de prendre le temps de manger. Bien sûr ce n'était peut-être pas vraiment le moment idéal étant donné qu'elle devait tout donner dans son travail et appuyer son dossier pour postuler à la FDC.

Mais elle avait un coup de fatigue et avait besoin de faire une pause. Elle s'était donc décidé pour une salade rapide à la pizzeria proche du Centre de Contrôle. En entrant, elle le remarqua tout de suite : Aretak Daragorn. C'était un jeune homme prometteur, il venait de finir ses études de journalisme... C'était d'ailleurs pour cette raison qu'Alix connaissait son identité. Elle suivait toujours les étudiants promis à des postes liés à la communication et ce dernier avait attiré son attention, sans trop savoir pourquoi... Il paraissait sans doute plus ouvert, plus humain que les autres professionnels déjà totallement acquis à la cause du maire...

Sans hésiter, Alix se dirigea vers sa table. Il était à une table double mais semblait seul, c'était l'occasion idéale... Elle tendit une main vers lui pour le saluer.
" Alix Tilbury, responsable de la cmmunication pour le Maire... Est-ce que je peux m'installer avec vous ? " demanda-t-elle avec une assurance qu'elle n'abordait que dans son travail, en désignant la chaîse vide en face de l'homme qui arborait un regard un peu triste et désabusé.

Elle avait une idée précise : connaitre un peu plus le jeune homme, savoir si elle pouvait lui faire confiance... et si il partageait ses idées, elle comptait le soutenir et surtout le mener à son propre post, en faire son successeur... Journaliste à Dégénérescence était un travail minable, et impossible à réaliser... Seul le service de la comunication contrôlait véritablement la presse. Si il voulait faire quelque chose c'était là qu'il pourrait agir... Alix avait l'intuition que le jeune homme pourrait être très utile à la Résistance...

Toujours bien enfoui dans ses idées noires et désespérante il n'avait pas fais attention à l'arrivée d'une jeune femme. En faites, il ne faisait jamais attention à leurs arrivées, elles ne tenaient pas vraiment à parler à Mayhem habituellement. En faites, elles l’ignoraient purement et simplement. C'est en partie pour sa que lorsque la femme vient lui parler, il n'eut qu'une réaction sommaire. Il la regarda deux seconde droit dans les yeux, histoire d'être bien certains que c'était à lui qu'elle parlait. Il fallait bien admettre, d'ailleurs, qu'elle le semblait. Mayhem eut donc un petit sourire, sommes toutes relativement triste, mais ce petit quelque chose en coin avait l'habitude, sans même que Mayhem ne s'en rendent compte, de mettre à l'aise la majeure partie des gens.

Le jeune homme se redressa pour serrer la main de cette inconnue, bien qu’il croyait l’avoir déjà remarquer quelque part. Pourtant la raison ne lui importa pas vraiment. Toutefois, la désignation de son titre fut suffisante pour qu’il comprenne à qui il avait à faire et comprendre pourquoi il avait une vague mémoire sur elle. Il avait fait quelque recherche sur certains membres du cabinet du maire pour voir si l’un d’entre eux ne pourrait pas cacher quelque chose. Il avait pourtant abandonné cette idées assez rapidement car il lui était apparut qu’il était très difficile de connaître des détails sur les membres du cabinet du maire et que, de toutes manières, la censure lui tomberait immédiatement sur le dos et il n’y tenait pas vraiment.

-Bonjour, je m’appelle Aretak Daragorn, mais tout le monde ici me connaît sous le nom de Mayhem, peut m’importe vraiment quel nom vous utilisez mais sachez que pour moi, Aretak n’est plus très vivant. Mais je vous en prie assoyez-vous. Il me fait honneur d’avoir la responsable de la communication de monsieur le maire à ma table. J’allais justement commander, je vous en prie, discutons un peu autour d’un repas! Je travail moi-même dans la communication, d’une certaine manière. Je suis journaliste. Mais j’ose croire que vous le saviez déjà, sinon je vois mal ce qui pourrait vous intéresser en moi. Mais peut-importe, aurais-je quand même l’honneur de savoir ce qui vous amène ici?

Ses yeux ne lâchèrent pas ceux de la femme un instant. Le contact visuel était une chose important pour Mayhem et il se faisait un point d’honneur de ne pas le perdre trop longtemps. Bien sur, il arrivait que cela intimide quelque personne mais le journaliste pouvait difficilement admettre qu’il avait la moindre chance d’intimider madame Tilbury d’une quelconque façon. Il espérait donc ainsi lui montré un maximum de respect. Intuitivement, Mayhem transforma dansson esprit la pizza qui lui faisait envie pour une assiette de spaghetti qui faisait définitivement plus sérieux.

Alix fut un peu surprise de voir Mayhem, puisqu'il souhaitait se faire appeller ainsi, aussi expressif et même "bavard"... Cette attitude contrastait avec son attitude plutôt triste et solitaire... , enfin du moins c'était comme ça qu'elle le voyait... Elle répondit avec un certain enthousiasme à sa poignée de main, puis s'installa. Elle retira sa veste noire qu'elle portait à la place de sa capeline traditionnelle de thaumaturge lorsqu'elle travaillait. D'ailleurs le reste de ses vêtements était aussi neutre : pantalon noir, pull léger blanc et son pendentif caché sous ce dernier comme souvent.

Elle fut un peu surprise, voir destabilisé par le regard appuyé, curieux du journaliste. Il était rare que les habitants de Dégénérescence abordent un regard aussi franc et direct. Pour ne pas laisser passer son trouble, elle ne lui répondit pas tout de suite, et se plongea dans le menu pour repérer ce qu'elle allait prendre. Elle ne voulait pas perdre de temps, et devait rentrer assez rapidement au Centre de Contrôle. Il fallait qu'elle fasse ses preuves, qu'elle montre sa dévotion pour le maire pour être accepter à la FDC. Enfin elle reporta son attention sur l"homme en face d'elle.

" je n'ai pas beaucoup de temps pour manger, je vous prierais donc d'excuser mon attitude direct. En effet je sais que vous êtes journaliste, j'ai l'habitude de suivre les meilleures d'entre eux, pour en apprendre le maximum. Cela me parait sensé étant donné que nous allons être amené à travailler plus ou moins directement ensemble... Car vous n'ignorez sans doute pas que mon service se charge de vérifier que nul article puisse atteindre à la bonne marche de notre cité, ou puisse émettre des fabulations sur notre Maire " dit-elle sur un ton plutôt neutre et assez froid qu'elle avait l'habitude d'employer pour son travail.

Pour le moment, elle ne cherchait pas à se montrer plus aimable, elle cherchait d'abord à en apprendre plus, à se forger son opinion...

" quel sujet comptez-vous aborder ? quels sont les objets de vos recherches ? et en dehors même du secteur "officiel", qu'avez vous envie de dévelloper ? " demanda-t-elle franchement au journaliste, en plantant son regard azur à son tour dans les yeux de son interlocuteur. Sa réponse pourrait être très instructive...

Une seconde, une infime seconde, Mayhem jeta un petit coup d’œil à son bracelet, bien qu’il fût dessous son gilet, il reconnut ses traits familiers dans les plis de sa veste blanche. Elle n’était pas d’ailleurs aussi fraîche qu’il l’aurait désiré mais le jeune garçon ne s’en faisait pas tant que ça. Le reste de ces vêtement, tous blanc, était aussi un peu fripée mais au moins, aucune couleur s’y avait déteint, ce qui était un miracle pour Mayhem qui n’avait certainement pas l’habitude de réussir ses lavages.

Ce regard de côté n’avait rien d’inexplicable, au contraire, il se rappelait à nouveau ces histoires d’insurgés qui faisaient tout en leurs pouvoirs pour faire tomber le maire. La première personne qui lui en avait parlé avait alors offert à Mayhem de porté un petit quelque chose en plus dans son bracelets qui pourraient peut-être aider les insurgés, Mayhem se demandait encore s’il le devait ou non. Une chose était certaine, la dernière phrase de la femme avait attiré quelque chose dans son esprit à propos de ces rebelles mais rien ne disait à Mayhem de quel côté elle était et donc, ce qu’il pouvait se permettre de rire.

Le jeune garçon respira une autre fois avant de commencer à parler. Il espérait vraiment qu’il n’avait pas eu l’air trop tendu et que cette Alix aurait vite fait d’oublier le nom de Daragorn, il n’avait pas la cote dans les environs auprès de ceux qui adoraient le maire. Le journaliste se remit d’aplomb, il avait été légèrement dérangé par le ton froid de la femme. Après tout, une seconde avant elle semblait plutôt enjouée.

-Euh, je, merci pour le compliment en passant. En faites je, je ne sais pas vraiment ce sur quoi je vais travailler. Je regarde encore un peu partout. Je dois admettre que je n’ai pas vu grand-chose d’intéressant, non pas que la ville n’est pas intéressante je vous rassure mais ces que, enfin, je ne sais pas trop quoi dire. Euh, comme je viens juste de commencer je n’ai pas beaucoup de source fiable, mais j’aurais aimé travailler sur une sorte, euh, de récapitulation des principaux évènements historique des dernières années. Oui, je, héhé, j’aime bien l’histoire, et cela serait une bonne façon de mieux connaître ce qui se passe ici pour moi et pour les nouveaux qui entre quand même régulièrement dans ce monde qui leur est totalement inconnu. Hors du cadre officiel, eh, si on peut dire, eh, rien d’interdit c’est sur mais, eh, j’aurais aimé préparer un article sur les insurgés, pour connaître leur point de vue. Vous savez, ils sont mal, vraiment très très mal, bien entendu, mais pourquoi sont-ils mauvais, vous voyez ce que je veux dire? J’aimerais connaître leurs désirs et leurs peurs, les comprendre même si c’est possible, vous voyez? Rien d’interdit que je sache! Mais bien sur je ne suis pas du genre à ne pas changer d’idée et si quelque chose manque à la FDC et qu’elle aurait besoin d’un journaliste pour une chose quelconque, je suis toujours près à me rendre utile.

La voix de Mayhem était définitivement stressé et plus il parlait, plus il s’enfonçait dans son siège de peur de dire quelque chose qu’il n’aurait pas dut dire. Mais la véritable source principale de la preuve de son stress se passait sous la table, ces gros orteils craquaient un après l’autre sans arrêt. Il savait qu’il devrait mieux se contrôler car faire bonne impression maintenant aurait put lui faciliter la tâche plus tard quand il jouerait un peu plus avec le feu, mais ça lui était impossible. Il avait réussi à effacé la gêne de sa voix au début à cause de l’ennui mais là, il perdait littéralement le contrôle. Il se remit à nouveau d’aplomb et posa les mains croisées sur la table, et il appuyait sur un de ses orteil au même moment histoire de réduire le son de ses craquements répétitif qui sonnait beaucoup trop fort dans la tête du journaliste.

Alix fut légèrement amusée par le trouble du jeune homme en face d'elle. Après avoir évoquer les rebelles, il semblait chercher par tous les moyens à se justifier sans vraiment y parvenir. Son intuition était donc bonne, il ne faisait pas parti des partisans sans borne du Maire... Par contre il avait encore du travail à faire pour savoir mieux se contrôler et ne pas laisser paraître ses opinions politiques. N'importe quelle autre personne qu'elle aurait pu se montrer suspicieuse et même rapporter ces doutes au bureau des dénonciations...

" et bien une série d'articles sur l'histoire de Dégénérescence me parait parfait... Concernant votre intérêt pour les insurgés, je vous conseillerais la plus grande discrétion. D'autres que vous ou moi pourraient ne pas comprendre votre curiosité et mal l'interpréter... Il serait dommage que la FDC se méprenne sur votre compte n'est-ce pas ? "

Sa voix s'était fait plus amicale, et elle finit en plantant un regard affirmé sur lui. Bien sûr ils ne pouvaient pas vraiment parler directement mais elle sentait qu'il comprendrait sans peine sa position... sans pour autant qu'elle se compromette...

" avez-vous déjà rencontré certains rebelles ? " demanda-t-elle toujours aussi directement, mais en baissant légèrement la voix. Heureusement le restaurant était bondé, et chacun semblait simplement préoccupé par sa propre conversation... Ils n'attireraient pas l'attention... Et puis pour une fois, Alix ne ressentit pas cette sensation d'être suivit et observée. Mais elle savait qu'elle se trompait peut-être... Et puis maintenant qu'elle allait postulé pour intégrer la FDC le contrôle sur elle serait d'autant plus important...

Elle abandonna ses réfléxions après quelques secondes pour reporter son attention sur le journaliste. Il paraissait plutôt nerveux, plutôt "brouillon" à vrai dire, avec ses vêtements froissés. Et puis peut-être était-ce la couleur blanche de ses vêtements ou les traits de son visage, toujours est-il qu'il paraissait plutôt jeune...

Mayhem fut heureux de savoir que l'idée officielle qu'il avait eut semblait plaire à la jeune femme mais tout n'était pas aussi bien. Bien qu’elle parlait amicalement, le garçon l’entendait plus ironique. Son petit côté paranoïaque resurgissait rapidement. Mayhem quitta une seconde fois des yeux son interlocutrice. Le bleu de ses iris se déplaça de gauche à droite en regardant toutes les personnes présentes dans le restaurant. Combien y en avait-il ici qui pourrait être membre d’un des deux groupes des forces de l’ordre, combien sont des insurgé. Ou même qui était les fanatique dans cette foule. Mayhem déglutit difficilement, la peur au ventre. Il sentait qu’ils l’observaient tous, ils attendaient tous sa réponse, ils étaient si silencieux en l’attente de ce moment.

Puis le journaliste rabaissa ses yeux vers Alix, la vie sembla reprendre court normal. Le son ambiant revint à sa force réelle. Du coin de l’œil il ne voyait personne intéressé par lui ou sa compagne. Il pouvait être tranquille. Ses yeux, il n’avait même pas encore pris le temps de regarder la couleur de ceux-ci. En vérité, il n’avait pas vu grand chose de son visage. Il prit donc un instant de réflexion et en profita pour vraiment faire attention aux détails. Il savait pourtant qu’au court d’une entrevue, les yeux parlaient plus que les lèvres. Il y vit alors ce qu’il fallait pour qu’il reprenne vraiment le dessus sur lui-même, elle n’avait pas l’air de vouloir le tromper au dernier moment. Essayant d’avoir l’air naturel, peine perdu d’ailleurs car même au naturel il ne le semblait pas, il répondit sur le même ton qu’Alix.

-Ehm, oui, effectivement, je préfère que la FDC sache que je suis de tout cœur avec elle, je, jamais je ne ferais quelque chose contre leurs lois. *toux* et donc bien sur je ferais très attention. Mais il ne faut pas croire que je cache quelque chose, non, je n’ai rien a caché, je ne fais que mon travail de journaliste voyons. Ehm, en ce qui concerne mais, euh, mes rencontres. Je dois dire que non. Enfin oui, mais pas ici. Enfin pas pas ici dans le restaurant mais pas. Oui bon pas, ici mais ce N’était pas important vraiment.

Le jeune garçon détestait parler de ce qu’il avait eu la chance de vivre. Les éclairs de mémoire lui perçaient le cerveau. Se rappelant le sourire bienveillant de la femme qui l’avait fait entré ici et qui désirait tant lui permettre de vivre son ancienne vie à jamais. Il n’avait jusqu’alors pas même conscience de ce qu’il allait découvrir et on le plongeait quand même dans une lutte ardue entre une puissance politique et un groupe d’insurgé traqué tel les pires criminels. Mayhem se secoua mentalement sans lâcher le regard de la femme.

-Je dois admettre d’ailleurs que ce serait un problème de les retrouvés, n’ont pas que j’aie envie des retrouver mais c’est que, avant d’être ici, j’avais déjà un peu de culture et je savais déjà très bien que les groupes rebelle ne se montre jamais. Enfin, vous voyez ce que je veux dire. Si on vous traque à mort, vous ne criez pas pour dire à vos ennemis ou vous vous trouvez. Ce ne dois pas être une travail facile que vous faites pour les avoirs.

Quelque chose au fond de Mayhem espérait que la jeune femme lui dévoile quelque chose d'incroyable. Comme si elle allait lui dire ou se trouvait le chef des rebelles et comment faire pour faire tomber le gouvernement. Sauf que c'était ridicule. Premièrement, en travaillant pour le maire, elle en était probablement une fervente. Oh peut-être pas autant que la moyenne mais elle avait sûrement à tout le moins confiance en son gouvernement. Deuxièmement, il venait juste de la rencontrée. Si elle lui disait ce genre de chose, soit elle se foutait de lui, soit elle était complètement timbrée de raconté sa à tout le monde. Sauf que Mayhem pouvait quand même espérer avoir un petit quelque chose.